jeudi 25 juin 2015

Exposé sur Olympie


1.Introduction

Olympie illustre de manière exceptionnelle les anciennes civilisations du Péloponnèse, tant en termes de durée que de qualité. Les humains y étaient déjà présents à la préhistoire.

Le site aurait été occupé de manière continue depuis le début du IIIe millénaire av.J.C. Plusieurs temples s'y trouvaient ainsi que des lieux de culte, des autels, et toutes les offrandes (trésors, trophées, statues, monuments ,commémoratifs, stèles, etc.).

2.Localisation

Situé au nord-ouest du Péloponnèse, au pied du mont Kronion, le site archéologique d'Olympie s'étend sur un versant de vallée triangulaire.
3.Histoire

 Dans cette zone peuplée depuis très longtemps, les lieux de culte se succédèrent au cours de toute la période grecque: celle de Cronos et de Gaia, celle de Pélops, le héros qui laissa son nom au Péloponnèse et celle d'Hippodamie qui se maria avec Pélops une fois qu'il eut obtenu sa main grâce à la victoire d'une course en char contre Œnomaos, le propre père d'Hipppodamie. Olympie devint un lieu de culte de Zeus dès le Xe siècle av. J.C. Les plus anciens restes de bâtiments à Olympie sont un groupe de maisons qui remontent à l'âge de Bronze et qui sont situés à la base de la colline de Cronos. C'est à cet endroit même que fut établi l'autel dédié à Zeus.

4.Origine/Mythe de fondation

Le nom d'Olympie vient de celui de la montagne sacrée de l'Olympe, résidence de Zeus. Placé sous la protection des villes de Pisa, puis d'Élis, le sanctuaire d'Olympie a été très célèbre au VIIIe siècle av. J.-C., avec les jeux panhelléniques (jeux qui rassemblaient tous les Grecs ensemble) qui s'y déroulaient tous les quatre ans. C'est à partir de -776 que les jeux réunirent régulièrement des athlètes. Plus tard, orateurs, poètes et musiciens vinrent eux aussi y honorer Zeus.

À l'origine, la ville d'Olympie n'était pas une ville, mais un sanctuaire créé par Pélops et Héraclès. Le sanctuaire était rattaché à la ville grecque de Pise. Quand il s'en détacha, il devint une ville et prit Zeus pour dieu protecteur. Le stade lui-même était placé au milieu d'un bois d'oliviers sauvages. Contrairement à la plupart des villes grecques, Olympie était verte et entourée de végétation touffue. C’était ici que se trouvait le grand sanctuaire de Zeus et le lieu où se tenaient les Jeux Olympiques. Pendant plus de 1000 ans, les Grecs s’y  rassemblèrent pour célébrer cette grande célébration.

Des guerres, des tremblements de terre contribuèrent à la ruine définitive du site, une étude récente prétendrait cependant que ça a été le rôle d'un tsunami.

Ce n'est qu'en 1824 que l'archéologue anglais Lord Stanhope procède aux premières recherches sérieuses sur les rives de l'Alphée et dessine un plan au 1/5000ème de ce qu'avait été Olympie dans l'Antiquité. C'est grâce à lui et a ses documents que l'on peut se faire une idée plus précise d'Olympie.

 

 

5.LES JEUX

5.1. L’origine/Mythe de fondation

 

L’origine des Jeux Olympiques se perd dans la Grèce primitive entre l’histoire et la légende. De nombreuses légendes nous sont parvenues et l’origine des jeux antiques est toujours rattachée à un rite de passage. Le mythe de fondation des Jeux le plus lointain met en scène les dieux eux-mêmes .La Première Olympique de Pindare célèbre la victoire d’Hiéron et le mythe central de ce poème rapporte la course de chars victorieuse de Pélops (le héros qui donna son nom au Péloponnèse) contre Œnomaos, roi de Pise, pour épouser sa fille Hippodamie.  Les Jeux Olympiques furent instaurés, perdus, restaurés beaucoup de fois dans cette Grèce primitive .Nous entrons dans l’histoire avec Iphitos, roi d’Elide, qui était allé consulter l’oracle de Delphes, la Pythie, en vue de sauver la Grèce des guerres intestines et de la peste, à qui on a répondu qu’il fallait réintroduire les Jeux Olympiques dans le sanctuaire consacré à Zeus. Les Jeux Olympiques sont donc relancés, et la paix est conclue avec Pisates et Spartiates dans une "trêve sacrée", nous sommes en 884 avant notre ère.

5.2. Explication

Les jeux olympiques (Ὀλυμπιακοὶ Ἀγώνες) sont un concours sportif pentétérique (qui a lieu tous les quatre ans) organisé entre les cités grecques antiques. Quatre grandes manifestations nationales mettaient en compétition des concurrents de la Grèce et de ses colonies (Italie, Afrique du Nord et Asie mineure). Ces rencontres étaient appelées les Jeux Panhelléniques et avaient lieu dans des sanctuaires où on honorait des Dieux différents par exemple, à Olympie, les Jeux Olympiques honoraient Zeus, le roi des Dieux. A l’occasion de ces jeux, une trêve sacrée était proclamée entre tous les peuples et des messagers se déplaçaient de cité en cité pour annoncer les dates des compétitions et faire cesser les combats. Ces Jeux se tiendront tous les quatre ans et permettront quelques siècles plus tard à Timée ou à Polybe de situer chronologiquement les événements de l’histoire grecque. Ils serviront de calendrier (on situera par rapport à l’olympiade).

5.3. Popularité

La popularité des jeux Olympiques se développe d'abord en Sicile. À cette époque, Olympie tient des registres fiables des noms des champions olympiques à toutes les épreuves. L'information est complétée, à partir du 2e siècle av. J.-C., par l'habitude des athlètes à faire recenser leurs victoires sur les socles des statues a leurs effigies. Le succès des Jeux fit qu'ils changèrent rapidement. Peu à peu, vinrent s'y exhiber des poètes, des écrivains qui profitaient de l'affluence, on y fit des proclamations politiques.

Des athlètes professionnels remplacèrent les compétiteurs. L'esprit du culte se perdit ; Néron modifia même le nombre des épreuves et l'on cassa le système quadriennal (le fait de faire les jeux tous les quatre ans). Pourtant, les concours continuèrent de réunir les Grecs ; mais ils furent interdits, comme symbole de paganisme (polythéisme), par l'empereur Théodose en 393 après J.-C.

 

5.4. Installation/Organisation

Les installations restèrent longtemps destructurées et ce n'est qu'au 4e s. que les compétitions quittèrent le cadre provisoire. On construisit sur les pentes du mont Kronion, une piste avec un seuil de départ en pierre capable de recevoir une vingtaine de concurrents. Sur les talus qui l'entourait, 50 000 spectateurs (des hommes seulement, à l'exception de la prêtresse de Déméter) pouvaient se rassembler.
Les athlètes devaient être grecs ; ils devaient être ni esclaves, ni métisses et n’avoir commis aucun crime. Ils concouraient nus, le corps enduit d’huile d’olive et de sable. L’huile et le sable leur permettaient de réguler la température de leur corps et de le protéger du soleil. 

L'organisation du concours était confiée aux hellanodices, magistrats éléens désignés dix mois avant chaque célébration ; ils s'occupaient des candidats qui s’entraînaient sous leur direction : il fallait qu'ils rangent les concurrents selon leur âge. Les meilleurs athlètes étaient sélectionnés pour participer aux jeux.

5.5. Règles/Cérémonie

Les athlètes prêtaient serment, promettant de participer aux compétitions avec loyauté et dans le respect des règles, ils étaient logés à Olympie dans le « prytanée », ancêtre du village olympique.

Lorsque l’athlète ne respectait pas les règles, le juge sévissait directement pendant le concours en usant du fouet. Pour des fautes plus graves, les athlètes devaient payer une amende. Sur le site des Jeux olympiques, on estimait à 40 000 le nombre de personnes présentes : athlètes, spectateurs et marchands.

Les cérémonies se déroulaient durant cinq jours. Pendant la première journée on sacrifiait des animaux sur les autels des dieux ainsi que sur celui qui était consacré au héros Pélops.

5.6. Epreuves
Les épreuves commençaient le deuxième jour ; après une procession  (marche solennelle) des athlètes, les jeunes s'affrontaient d'abord, puis les adultes, chaque épreuve étant éliminatoire les jeux se terminaient par une finale. Les compétitions hippiques (avec des chevaux) qui clôturaient les Jeux étaient spectaculaires ; la victoire était donnée au propriétaire des meilleurs chevaux. Au dernier jour, on proclamait le nom des vainqueurs, celui de leur père, et de la cité dont ils étaient originaires ; ils recevaient alors une couronne faite d'un rameau d'olivier de l'Altis (C'est un rameau d'olivier, coupé par un adolescent avec une faucille en or dans un olivier sauvage sacré de l’Altis poussant sur l'Olympie près du temple de Zeus, dont les feuilles entrelacées forment un cercle ou un fer à cheval.). De magnifiques festins précédaient le départ des vainqueurs. Puis ceux-ci retournaient chez eux, où leur cité leur réservait un accueil triomphal. Ils seront, pendant toute leur vie, nourrit au frais de l'Etat et loues par les poètes. Le premier sport olympique, et le seul pendant 13 olympiades, fut la course à pied qui se tenait sur une distance d'un stade. Il existe plusieurs épreuves: la première consiste à faire un tour de piste (le dromos), la seconde deux (le diaulos) et la troisième 24 tours (le dolichos).Plus tard, 18 compétitions avaient
lieu, parmi elles la boxe, la lutte, les courses de chevaux et le pentathlon ainsi que la course. 

 6.Cérémonie de la flamme olympique

La flamme olympique est une invention moderne et symbolise l'allumage d'un foyer lors de l'ouverture des jeux antiques.
Devant les ruines du temple d'Héra , des actrices jouent le rôle de prêtresse et procèdent à l'allumage de la flamme. La chorégraphie et les costumes des figurantes s'inspirent de l'Antiquité. Le système d'allumage correspond à un procédé déjà connu des Anciens : l'utilisation du soleil et d'un récipient concave. Les rayons du soleil, réfléchis au centre du récipient, dégagent une chaleur intense qui permet d'obtenir une flamme.


7.LES TEMPLES

 L'Altis (le sanctuaire des dieux) renferme les ruines de deux principaux temples : celui d'Héra (VIe siècle av. J.-C.) et celui de Zeus (Ve siècle av. J.-C.). Le sanctuaire contenait l'une des plus importantes concentrations de chefs-d'œuvre du monde méditerranéen antique. Beaucoup d'entre eux ont disparu, comme le Zeus d'Olympie, statue de culte en or et en ivoire qui fut probablement réalisée par Phidias entre 438 et 430 av. J.-C.

 7.1. Temple de Zeus

Le temple de Zeus a été édifié par Libon d'Elis de 468 à 457 avant J.-C. Les frontons, décorés, l'un, des préparatifs de la course entre Pélops et Œnomaos, et l'autre d'une centauromachie, ainsi que les métopes figurées consacrées à Héraclès (certaines sont au Louvre), sont les chefs-d'œuvre du style sévère.



L'intérieur du temple était divisé en trois parties : 1° la Cella: C’est à cet endroit qu’était la statue de Zeus. 2° l'Opisthodome, complètement isolé de la cella, et où l'on donnait des séances littéraires et musicales. 3° le Pronaos.



                             Fronton (restauré) du temple de Zeus.

 Le temple est de style dorique (64,2 m de long, 24,6 m de large), construit avec le calcaire coquillier local et recouvert de stuc blanc. Seul le toit et quelques décors étaient en marbre.

 Il subit plusieurs catastrophes, notamment un incendie vers 426 av. J.-C., et un tremblement de terre un siècle plus tard, qui le détruisit. L'ensemble du site a été retrouvé enfoui sous une couche d'alluvions de plusieurs mètres d'épaisseur.

 Ce temple fut construit grâce au butin rapporté suite à la victoire contre Pise. Les scènes représentées dans le temple sont celles de l'origine du sanctuaire et de la ville d'Olympie. Les deux frontons du temple abritent des scènes mythologiques sculptées en ronde bosse dans le marbre. La plus grande (au centre) mesure 3,15 mètres. Les 12 métopes situées aux extrémités supérieures des porches intérieurs représentaient les douze travaux d'Héraclès (fils de Zeus et fondateur des Jeux olympiques).

Le temple de Zeus abritait l'une des sept anciennes merveilles du monde, la statue chryséléphantine de Zeus, abondamment décrite par Pausanias. Cette statue fut sculptée par l'atelier de Phidias vers -440 / -430. Elle mesurait 12,75 m de haut ; Elle représente Zeus assis sur un trône. Le corps était fait d'ivoire, les cheveux, la barbe, les sandales, et la draperie, en or. Le trône était d'ébène et d'ivoire. Par vénération pour le sculpteur, l'atelier fut conservé jusqu'au 5e siècle après J.-C. La statue a été détruite dans un incendie. Néanmoins, l’image de cette statue nous est familière car elle a été représentée sur des pièces romaines.

7.2. Temple d’Héra                                                                                   

Consacré à Héra, l’Héraion, temple périptère, probablement le premier édifice dorique connu du Péloponnèse, date des environs de 600 av. J.-C. Ses colonnes (6 sur les petits côtés, 16 sur les longs côtés) étaient à l'origine toutes en chêne. Elles furent progressivement remplacées par des colonnes de pierre. L'Héraïon était le plus ancien, l'un des tout premiers temples grecs construits en pierre (fin 7e -début 6e s.). Pausanias mentionne encore une colonne de bois à son époque. Il abritait la table sur laquelle on plaçait les couronnes préparées pour les vainqueurs des jeux.

7.3. Autres temples

 À partir du 4e s. avant J.-C., l'Altis accueille un temple le Philippeion (contenant les statues de la famille royale macédonienne, œuvres de Léocharès). Le Philippéion fut érigé sur l'ordre de Philippe II de Macédoine après sa victoire à la Bataille de Chéronée (338 av. J.-C.) Ce bâtiment rond abritait les statues chryséléphantines.

8.INSTALLATIONS SPORTIVES

8.1. Le stade

  Le stade d’Olympie faisait 192,27m de long.

 8.2. Le gymnase

 Le gymnase remonte à l'époque hellénistique. Les athlètes y pratiquaient les sports nécessitant de la place dont le javelot, le disque et la course. Il est constitué d'un grand espace rectangulaire central (120 m sur 200 m) bordé de portiques doriques.

8.3. Palestre

 Il remonte au 3e siècle av. J.-C. Elle a le même plan carré qu'un gymnase, mais elle est plus petite. Les athlètes s'y entraînaient aux sports ne nécessitant pas trop de place : lutte et saut principalement. Autour de l'espace central, les portiques étaient organisés en petites pièces où les athlètes se préparaient et s'entretenaient avec leur entraîneur. Les petites pièces des angles est et ouest sont des bains. La palestre est séparée du gymnase par un propylée de style corinthien datant du 2e siècle av. J.-C. C'est l’école de lutte, où tous les compétiteurs sont obligés de s’entraîner un mois avant les jeux. Ils s’exercent aussi à être de bons soldats, capables de défendre leur cité, leur liberté, leur civilisation. Les athlètes se dépassent dans l’effort physique en l’honneur des dieux. En outre, l’exercice physique a une place importante dans la civilisation grecque car, pour les Grecs, la perfection morale et l’excellence physique vont ensemble. Le but est d’obtenir l’équilibre du corps et de l’esprit.

 

9.BATIMENTS CIVILES

9.1. Bouleutérion

De plan rectangulaire, il est destiné à l’assemblée du peuple et c’est là où siège le sénat olympique , 6e-2e s. avant J.-C (autorité supérieure des Jeux). C’est également à cet endroit que les concurrents prêtent serment.

9.2. Prytanée

C’est le lieu où les vainqueurs des Jeux sont reçus et se divertissent. Il y a aussi de nombreuses infrastructures sportives (comme les bains et les thermes) qui sont des édifices remarquables pour leur aspect fonctionnel et leur élégance.

10.Autres monuments

10.1. Atelier de Phidias

À l'ouest du temple de Zeus se trouvent les vestiges d'un bâtiment identifié, grâce à Pausanias et aux fouilles du 9e siècle, comme l'atelier utilisé par Phidias pour créer sa statue chryséléphantine de Zeus, qui compte parmi les Sept merveilles du monde. Les murs étaient à l'origine en brique crue posée sur un lit de pierre.

10.2 Pélopéion

Le Pélopion est un monument en l'honneur de Pélops. Il consistait en un autel doté d'une entrée monumentale. Le monument connut de très nombreuses transformations entre le 6e siècle av. J.-C. et le 4e siècle av. J.-C..

10.3. Léonidaion

 Ce grand bâtiment, divisé en chambres et appartements, agrémenté de jardins et de fontaines, est un logis de luxe. Il a été construit en 330 av. J.-C. à l'extérieur de l’Altis, au sud-ouest, servant d'hôtellerie pour les hôtes de marque et les athlètes. Son nom lui vient de son donateur et architecte Léonidas de Naxos.

Lexique

-autel : Table destinée aux sacrifices

-versant : Chacune des pentes d'une montagne

-confluent : Point de rencontre de deux cours d'eau

-Age de Bronze : Période préhistorique où l'homme maîtrisait le bronze pour son outillage mais pas encore le fer

-sanctuaire : Lieu dans lequel on célèbre un culte

-oracle : Réponse qu'une divinité donnait aux questions des hommes

-guerres intestines : Conflit au sein d'une même communauté

-pentétériques : qui a lieu tous les 4 ans

-hellanodice : étaient les juges des Jeux olympiques antiques.

-prytanée : Édifice public des cités grecques où les prytanes et quelques hôtes prenaient leurs repas.

-Altis : signifiant « bois sacré », se trouvait dans le Péloponnèse, plus précisément sur une petite plaine de l'Élide, sur la rive droite de l'Alphée près de la cité de Pyrgos à environ 18 kilomètres de la mer Ionienne et au pied du Mont Cronion. Ce fut d'abord un bois sacré où poussaient de magnifiques arbres, qui semblait avoir été occupé de manière continue depuis le début du IIIe millénaire av. J.C., et dans lequel se trouvait, enfoui au beau milieu, l'Autel de Zeus. Celui-ci succédait à un temple construit en l'honneur de la déesse Héra.

-Chrysiléphantine : Le chryséléphantin (terme venant du grec chrysós (χρυσός) signifiant « or » et elephántinos (ελεφάντινος) signifiant « ivoire ») est une technique de sculpture apparue en Grèce aux alentours du vie siècle av. J.-C., se caractérisant par l'utilisation de plaques d'ivoire (généralement pour représenter la chair, le corps humain) et d'or assemblées sur une armature de bois.

-périptère : Relatif aux bâtiments entourés de colonnes

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